Pour ceux que l’ostéopathie intrigue encore et qui veulent en savoir un peu plus sur sa pratique et sa philosophie. Je vous propose dans ce nouvel article d’en apprendre un peu plus.

Nous avions vu dans ce premier article que d’après la vision de Still, son fondateur, l’ostéopathie avait un aspect très mécanique. Nous allons voir ici que c’est encore plus que ça.

 L’apport de Littlejohn à l’ostéopathie : La physiologie

Littlejohn élabore une conception plus scientifique de l’ostéopathie fondée sur la physiologie, plus précisément sur la relations entre cellules et tissus d’une part et équilibre fonctionnel d’autre part. Il transforme l’idée de « L’homme machine » de Still par la notion d’organisme. Il met le mouvement en lien avec la physiologie et l’anatomie.

Pour Littlejohn, « L’ostéopathie s’intéresse particulièrement à l’hygiène et à la prévention de la maladie. Son unique ambition est de rendre la vie plus confortable, d’ajouter aux joies de la vie, en rendant les gens physiquement et socialement aptes à profiter de la vie ».[1]

L’évolution des concepts par l’approche crânio-sacrée de Sutherland

Sutherland a réfléchi à partir des biseaux situés sur les contours des os crâniens et a comparé l’os temporal à une ouïe de poisson qui bouge. De ce fait, il a pensé que ces biseaux avaient une fonction : il y avait un mouvement, une force qui viendrait de l’intérieur du corps et qui permettrait des mouvements entre les os du crâne. Ce moment se transmettrait par l’intermédiaire des méninges et des expansions duremériennes, jusqu’aux os du crâne et descendrait jusqu’au sacrum. Il nomme ce mécanisme « Mécanisme Respiratoire Primaire » (MRP) qui reposerait sur 5 composantes :

Deux composantes motrices qui permettraient l’homéostasie :

  • La motilité du système nerveux central (SNC)

  • La fluctuation du liquide céphalo-rachidien (LCR)

Ces composantes se ressentiraient par une certaine qualité d’expansion/rétraction crânienne qui donnerait un rythme et une force à ce MRP

Trois composantes mécaniques qui permettraient la transmission des mouvements :

  • Mobilité des membranes de tension réciproques (MTR)

  • Mobilité des os du crâne

  • Mobilité du sacrum entre les iliaques

En ce qui concerne ces composantes, elle se ressentiraient par une certaine quantité de mouvement qui donnerait une certaine amplitude au MRP.


[1] LITTLEJOHN, J (2000, janvier). Ostéopathie, science biologique. ApoStill N°5

Extrait de mon mémoire : L’ostéopathie face à la barrière de la langue, réalisé en 2016

Pour en apprendre plus sur le MRP, je vous invite à lire cet article.

Votre Ostéopathe, Manon Jouillat


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